آبه ـ رموسا
"نمک موسوم به" نائو-چاوnao-cha چینی، نوشادر
فارسی، نمک تتری و نمک فرار
، از دو کوه آتشفشانی مرکز تاتارستان دست آید. یکی آتشفشان تورفان که "به این شهر (یا بهتر
بگوییم به شهری که در فاصله سه لیگی
از شرق تورفان قرار دارد) نام هو-تچو/ Ho-tcheou به معنای آذر شهر داده و دیگری
کوه سفید در بیشبالیغ/بش
بالق/جمسار. این دو کوه پیوسته شعله کشیده و دود کنند. در اینجا حفره هایی است که در آن ها مایعی سبز فام
به هم می رسد. با قرار گرفتن در معرض هوا مایع
به نمکی تبدیل شود که همان نائو-چا/نوشادر
است. بومیان آن را برای چرمگری
گِرد کنند. اما در کوه تورفان ستونی از دود پیوسته خیزان بچشم می خورد که شبگیر چون
مشعلی فروزان دیده شود و پرندگان و حیوانات دیگر در نور سرخ فامش قرمز به نظر آیند.
این کوه را مون د فو Mont-de-Feu[آذرکوه] نامند.
برای به دست آوردن نئو چا/نوشادر
، کفش چوبی پای کنیم زیرا کف چرمی بسرعت می سوزد. افراد محلی با جوشاندن آب دریا
[کذا!] نیز نوشادر[مائی؟]
بدست آورده به شکل قرص هائی چون نمک رسمی در
آورند. گویند سفیدترین نوشادر بهترین است؛
طبیعت این نمک بسیار نافذ است. در تابه بر آتش تفت داده خشک کرده بهر نگهداری زنجبیل
افزایند. در مجاورت برودت و رطوبت منحل شده از بین می رود.
"Le sel nomine" (en chinois) nao-cha (en persan
nouchader) et aussi sel de Tartarie, sel volatil, se tire de deux montagnes
volcaniques de la Tartarie centrale; 1'une est le volcan de Tourfan, qui a
donne" a cette ville (ou pour mieux dire a une ville qui est située a
trois lieues de Tourfan, du cote" de Test) le nom de Ho-tcheou, ville de
feu; 1'autre est la montagne Blanche, dans le pays de Bisch-balikh; ces deux
montagnes jettent continuellement des flammes et de la fumée. II y a des
cavités dans lesquelles se ramasse un liquide verdâtre. Expose" a 1'air,
ce liquide se change en un sel, qui est le nao-cha. Les gens du pays le
recueillent pour s'en servir dans la préparation des cuirs. Quant a la montagne
de Tourfan, on en voit continuellement sortir une colonne de fumée; cette fumée
est remplacée le soir par une flamme semblable a celle d'un flambeau. Les
oiseaux et les autres animaux, qui en sont e"clair6s, paraissent de
couleur rouge. On appelle cette montagne le Mont-de-Feu. Pour aller chercher le
nao-cha, on met des sabots, car des semelles de cuir seraient trop vite
brûlées. Les gens du pays recueillent aussi les eaux-meres qu'ils font bouillir
dans des chaudières, et ils en retirent le sel ammoniac, sous la forme de pains
semblables à ceux du sel commun. Le nao-cha le plus blanc est répute" le
meilleur; la nature de ce sel est très-pénétrante. On le tient suspendu dans
une poêle au-dessus du feu pour le rendre bien sec; on y ajoute du gingembre
pour le conserver. Expose" au froid ou a l'humidité", il tombe en
déliquescence, et se perd."